UNE LONGUE ATTENTE PLEINE DE PROMESSES
Voilà un peu le sentiment que j'ai eu en rentrant chez moi après l'université du PS bordelais !
Samedi s'annonçait comme une journée importante pour les militants bordelais : retrouvailles après le repos bien mérité qui a suivi nos campagnes électorales couronnées par la victoire de Michèle le 17 juin dernier.
Des Espoirs ? Oui, j’en ai à revendre. J'ai retrouvé des socialistes bordelais pleins d'entrain, soucieux de travailler, désireux de gagner, remplis d'espoirs pour le combat qui s'annonce. Les débats dans les commissions furent riches en propositions, nourris par une volonté d'avancer, d’innover, de concrétiser. Dans la matinée, nous avons eu droit à une analyse sur l'évolution sociologique de Bordeaux faite par Emile Victoire, auteur de "Sociologie de Bordeaux". Je ne partage pas complètement cette analyse qui, à mon sens, n'est pas spécifique à Bordeaux mais tout a fait comparable aux autres grandes villes françaises ! Ainsi, les centres-villes sont habités par une population de jeunes travailleurs à revenus moyens et élevés (jeunes cadres ou personnes ayant des postes à responsabilités). Ce sont généralement des électeurs du Parti socialiste, comme on l'a vu lors de l'élection présidentielle puisque les grandes villes ont majoritairement voté Ségolène Royal. Mais ces électeurs restent volatils et peuvent s’orienter vers un vote Modem.
Les centres historiques des grandes villes ont ainsi vu apparaître cette nouvelle population des "bobos" : à Paris, dans les 1er et 4e arrondissements, ou dans le secteur du Vieux-Lyon – pour les villes gagnées par la gauche en 2001 – ou encore à Montpellier, Nantes, Lille, villes gérées par le PS depuis de nombreuses années. Le phénomène est identique à Toulouse et à Bordeaux, villes traditionnellement de droite, mais « gagnables » par la gauche en 2008…
Dans son exposé, Emile Victoire s'est bien sûr concentré sur Bordeaux, mais, en changeant les noms des quartiers et l'orientation géographique, il aurait très bien pu tirer les mêmes conclusions sur Nantes, Montpellier ou Toulouse. Voilà pourquoi je suis un peu déçu par cette analyse, même si je reconnais qu'il s'agit là d'une bonne base de travail ! Base de travail qui a d’ailleurs servi à notre camarade Bruno pour nous faire un commentaire des résultats des élections précédentes et des projections sur les futures échéances.
Au cours du repas, le nouveau président de la CUB est venu nous saluer gentiment avant que nous abordions les séances de travail des diverses commissions.
A la fin de la journée est arrivé le "clou du spectacle" : la venue du président de la Région Aquitaine, Alain Rousset, vers qui un Appel des élus bordelais et secrétaires de section avait été lancé pour l’inciter à présenter sa candidature ! Tout le monde attendait une annonce à cette occasion. Alain, s’en tient finalement à ce qu’il avait dit et même si notre impatience est à la hauteur de notre envie d’en découdre avec UMP, nous nous devons d’attendre. Il nous a juste encouragés à poursuivre le travail, nous donnant rendez-vous « à bientôt ! »
Nous nous retrouverons donc ce soir pour connaître notre tête de liste. Alors, nous saurons si Alain est candidat ou pas…
Lionel Caze
Lionel Caze